De la plume au roller effaçable
Dans les temps anciens, la plume de corbeau, de cygne ou d’oie étaient adaptés à la surface délicate des parchemins. La courbure naturelle de la plume s’adaptait bien à la morphologie de la main. On utilisait un canif bien aiguisé pour tailler la pointe et il fallait d’ailleurs une grande expérience pour savoir tailler correctement une plume. La netteté de l’écriture en dépendait.
La première ébauche d’un stylo à plume daterait de la renaissance. Léonard de Vinci aurait dessiné dans ses cahiers des coupes transversales d’un stylo à réservoir. Cependant, le premier brevet mondial revient à un inventeur roumain Petrache Poenaru (1799-1875) en 1827. Ce stylo était fabriqué à partir de plume de cygne. L’invention du stylo à plume à alimentation capillaire est due à L.E Waterman (1837-1901) qui fonda la Waterman Pen Company.
Le problème des stylos à plume était qu’ils bavaient et demandaient à être rechargés souvent. John Loud, un tanneur américain a inventé le premier stylo à bille en 1888. Mais l’encre séchant trop vite et bloquant le roulement de la bille, il a fallu attendre trente ans pour qu’un journaliste hongrois Laszlo Biro aidé de son frère chimiste règle ce problème. En 1938, le stylo à bille est né.
Ce n’est qu’en 1950 qu’un homme d’affaires français, le baron Marcel Bich rachète le brevet des frères Biro et modifie la cartouche d’encre, rend le stylo hexagonal pour éviter qu’il roule et transparent pour pouvoir voir le niveau d’encre. Alors naquit le célèbre stylo « Bic » Cristal, véritable succès planétaire de par sa praticité et son faible coût (cinquante centimes en 1950). Il a été adopté par l’éducation nationale en 1965. 100 000 milliards ont été vendus dans le monde. Depuis, le stylo à bille se décline sous toutes ses formes et est adopté par tous dans tous les pays.

«L’écrivain original n’est pas celui qui n’imite personne, mais celui que personne ne peut imiter.»
François René de Chateaubriand